Nous sommes allés au archives de St Etienne avec la liste de tous les vérinois des classes 1900 à 1918, ceux qui sont susceptibles d'avoir participé à la guerre (cf article précédent).
Il fallait bien en choisir un pour commencer, et c'est le hasard qui a décidé du premier: Jean Régis C. de la classe 1905 (les garçons nés en 1885).
De la cuirasse à la culasse (extrait de l'ouvrage sur les poilus de Vérin).
Jean est né le jour de la Noël 1885, à Château Grillet où ses parents travaillaient. Lors du recensement de 1906 il se déclare "cultivateur" au domaine. Nous le retrouvons ensuite comme "engagé volontaire" au 7ème régiment de cuirassiers de Lyon.
"Engagé volontaire" signifiait à l'époque que le conscrit souhaitait faire carrière dans l'armée. Mais aussi, dans bien des cas, il souhaitait réaliser simplement son service militaire lors d'une période choisie et non imposée.
C'est ainsi que Jean quitte la cuirasse en 1908 pour être versé dans la réserve d'active à la fin de son service. Il semble avoir repris le cours de sa vie puisque nous le retrouvons à nouveau cultivateur au recensement de 1911.
En 1913, sa période de réserve arrive à son terme et selon la procédure administrative automatique (en fonction de l'âge et des durées de service), il est "désaffecté" de la cavalerie.
Son parcours militaire aurait pu s'arrêter là, malheureusement pour lui, la grande Histoire en décide autrement et le 4 août 1914 la mobilisation générale rappelle tous les soldats, qu'ils soient dans des régiments d'active, de réserve ou récemment démobilisés.
Jean n'y échappe pas et commence pour lui un nouveau parcours de cinq ans sous l'uniforme, de l'infanterie à l'artillerie lourde en passant par des retrouvailles avec les chevaux (dans les indispensables escadrons du train qui ravitaillent les premières lignes grâce aux premiers camions mais encore aussi beaucoup à cheval).
Un parcours qui le conduit des tranchées de Verdun à la protection du Chemin des dames, en passant par des fronts plus exotiques.
C'est cette vie d'aventure, particulièrement dangereuse que nous vous proposons de retrouver dans l'ouvrage à venir et lors de l'exposition.
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